France : 14 ans de prison pour Jihane Makhzoumi

24 novembre 2019 - 15h40 - Monde - Ecrit par : I.L

Jihane Makhzoumi, belle-mère de la petite Jana, a écopé lundi de 14 ans de prison ferme pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", "soustraction d’enfant" et "délaissement de mineur". Ses avocats ont décidé de faire appel.

Jihane Makhzoumi dit avoir regretté profondément son acte, demandant pardon à la famille de Jana, à son ex-mari, et à sa famille qu’elle a "profondément blessés", rapporte le Parisien.

Les avocats de Jihane Makhzoumi avaient déploré l’absence d’examen psychiatrique approfondi pour leur cliente. "Elle est malade et traverse une dépression extrêmement sévère", avait expliqué Clémence Witt.

A en croire la défense, cette dépression datait même d’avant la radicalisation de leur cliente en 2011 avant d’ajouter que "la petite bande de voisines radicalisées" avait profité de cette vulnérabilité pour en faire "une cible parfaite pour la radicalisation", précise la même source.

Pour l’avocat général, Jihane Makhzoumi dispose d’une personnalité d’un "égocentrisme effroyable", n’ayant montré "à aucun moment une capacité d’empathie". Face à des faits "d’une particulière gravité, seule une peine ferme significative pouvait être prononcée".

De retour de Syrie, Jihane Makhzoumi avait été interpellée le 10 octobre 2016 à l’aéroport de Roissy avec ses trois enfants, mais sans la fille de son compagnon, Jana, disparue depuis 3ans.

Pour ces faits, elle vient d’être condamnée à 14 ans de prison pour soustraction d’enfant. Ses avocats, considérant la peine "totalement disproportionnée", vont faire appel.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Terrorisme - Droits et Justice - Syrie - Enfant

Aller plus loin

Jana, trois ans, kidnappée et emmenée par son père en Syrie

Près de deux mois après la disparition de sa fille de 3 ans, enlevée par son père avant son départ en Syrie, Ilham Tarbouni, maman Marocaine de 34 ans, témoigne et raconte son...

Où est passée Jana ?

Jihane Makhzoumi comparait devant la cour d’assises spéciales de Paris depuis ce lundi matin. Elle est accusée par la mère biologique de Jana d’avoir abandonné sa fille en Syrie.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Enfants de Dounia Batma : Mohamed Al Turk dénonce une exploitation sur les réseaux sociaux

Mohamed Al Turk, l’ex-mari de Dounia Batma actuellement en détention, reproche à la sœur de l’actrice marocaine, Ibtissam, de chercher à gagner la sympathie des Marocains en publiant des photos de leurs filles, Ghazal et Laila Rose, sur les réseaux...

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.