L’enseigne qui employait Narimène, une jeune femme d’origine maghrébine, a exigé d’elle le retrait de son voile qu’elle avait commencé à porter du retour d’un congé parental. Ce qu’elle a refusé. Quelques jours plus tard, elle a été licenciée.
Selon lepoint.fr, le renvoi de l’employée a été validé, malheureusement, par le Conseil de Prud’hommes de Toulouse, lequel estimait que Narimène n’avait fait l’objet d’aucune intention discriminatoire. La jeune femme fera appel de la décision.
Pour trancher, la Cour d’Appel de Toulouse a rappelé le principe de laïcité en notant que la société, aussi basée au Moyen-Orient et dans des pays arabes, prévoit bien dans son règlement interne que le salarié doit représenter « Camaïeu par son look (tenue vestimentaire, coiffure maquillage) ».
A cet effet, les juges ont fait remarquer à l’employeur qu’aucun principe de neutralité ne figure dans les textes internes à la société. Partant de ce constat, les magistrats ont estimé que la jeune femme a bien fait l’objet d’une « discrimination fondée sur les convictions religieuses ». Camaïeu a donc été condamnée à lui verser la somme de 10.000 euros, conclut la même source.