Le Maroc va allouer près de 12,1 milliards de dollars au ministère de la Défense en 2024. Ce montant servira entre autres à l’acquisition d’armes et d’équipements militaires.
Abdelwaheb Rafiki, 30 ans, dit "Abou Hafs", un prédicateur marocain connu pour la virulence de ses prêches et ses positions anti-occidentales, a été inculpé et écroué mercredi pour "appartenance à une bande criminelle", a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.
Déjà condamné en juillet 2002 pour "incitation à la violence" à trois mois de prison ferme avant d’être gracié, Abou Hafs est soupçonné d’être l’un des principaux dirigeants de la "Salafia Jihadia" (Le salafisme combattant), un groupuscule islamiste radical clandestin.
Une centaine de personnes, en liaison directe ou indirecte avec ce groupe soupçonné d’entretenir "des liens organisationnels" avec la nébuleuse Al-Qaïda, sont actuellement détenues au Maroc. La "Salafia Jihadia" est soupçonnée par la justice marocaine d’être impliquée dans une série d’une demi-douzaine de crimes de sang d’inspiration religieuse.
Déjà interpellé et interrogé pendant plus de 20 heures mi-février, Abou Hafs avait considéré que ce "harcèlement policier" était "en relation avec la situation politique internationale et la future agression américaine contre l’Irak". Dans une déclaration à l’Associated Press, Abou Hafs avait estimé que "les autorités marocaines veulent montrer un bon visage à l’Amérique".
Dans des prêches enflammés prononcés dans une mosquée de Fès (200km à l’est de Rabat), Abou Hafs avait notamment déclaré qu’Oussama Ben Laden était "un héros du monde musulman" et que le meurtre d’un infidèle "ne constituait pas un crime au regard de la Charia".
Fils d’un vétéran de la guerre d’Afghanistan, Abou Hafs entretient par ailleurs des relations étroites avec un autre prédicateur radical, Hassan Kettani, détenu depuis le 18 février.
Ces interpellations interviennent alors que le Parlement marocain examine une loi "anti-terroriste" dont plusieurs associations de défense des droits de l’Homme dénoncent le caractère "liberticide".
Source :AFP
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