Le succès ne se dément pas pour la petite voiture Citroën « Ami ». Fabriquée au Maroc, la voiture électrique sans permis a été encore une fois un succès dans de nombreux pays européens.
Et de quatre pour Tec’Auto, le salon méditerranéen des industries et des services automobiles. Il se tiendra du 21 au 25 novembre à la Foire internationale de Casablanca. Trois activités seront représentées : première monte, rechange et maintenance. Le salon est organisé par l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile, Amica.
Cette dernière, lors d’une conférence pour présenter le salon mercredi dernier à Casablanca, positionne le Maroc comme un partenaire incontournable de l’industrie automobile de demain. « Tec’Auto est avant tout un outil de promotion stratégique », lance Mohamed Ouzif, directeur de l’Amica. Le salon accueille en effet, sur 8.000 m2, les principaux acteurs de l’industrie automobile. Près d’une centaine d’exposants sont attendus entre constructeurs, équipementiers, professionnels de la distribution et réparation. Des conférences seront animées par des experts autour de thématiques telles que la contrefaçon et son incidence sur le secteur de l’automobile, la formation et l’impact de l’industrie sur l’environnement. Des rencontres de partenariat sont également prévues afin de donner un instantané sur les nouvelles tendances technologiques et identifier les opportunités d’affaires.
Inévitable logistique
La production automobile mondiale est passée de 48 millions de véhicules en 1995 à 69 millions en 2006, d’où le potentiel de croissance lié à ce marché. « Le Maroc a saisi l’opportunité en se positionnant en tant que plate-forme de production et de logistique dans cette nouvelle configuration de croissance », indique Ouzif. Le parc automobile mondial va atteindre 1 milliard probablement avant fin 2008, un potentiel non négligeable de développement du marché des pièces de rechange et de la réparation.
Cependant, l’industrie automobile est un secteur difficile car très concurrentiel surtout avec la Chine et l’Inde qui sont montées en gamme, en mettant l’accent sur la qualité et la fiabilité. « Aujourd’hui, on est un petit joueur mais on peut devenir grand. Réussir dans ce domaine ne dépend que de nous car la demande est bien là », assure Larbi Belarbi, président de la Somaca. Comment le Maroc pourra-t-il alors faire face à ces géants. « En développant les partenariats avec les constructeurs et les équipementiers », répond Michel-Alexandre Morlat, consultant de Tec’Auto. « Le montage va très probablement disparaître laissant la place à de véritables fonctions de construction », ajoute Morlat. D’ailleurs, le slogan choisi pour le salon montre un Maroc qui est face à l’Europe et non en dessous. « Il est impératif d’avoir localement un tissu industriel qui réponde à la demande des équipementiers », insiste le consultant.
Au niveau de la logistique, Tanger Med doit apporter une certaine flexibilité à l’industrie automobile marocaine. « Les problèmes qu’a connus le port de Casablanca peuvent être fatals au secteur. Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre ce genre de dépassements, le respect des délais étant primordial pour la bonne réputation de notre industrie », insiste Belarbi. La compétitivité passe par la formation, la qualité, les coûts mais aussi la logistique.
L’Economiste - Jihane Kabbaj
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