Le bilan des violences inter communautaires à New Delhi s’élève désormais à 20 morts et des centaines de blessés. Depuis décembre 2019, l’Inde fait face à un mouvement de contestation, en réaction à une loi qui facilite l’attribution de la citoyenneté indienne à des réfugiés non musulmans.
La minorité musulmane, par le biais de ce texte, a le sentiment d’être reléguée au rang de citoyens de seconde classe, dans un pays où les hindous représentent 80 % de la population.
Depuis dimanche, des émeutiers, armés de pierres, de sabres, et parfois même de pistolets, sèment la terreur dans des zones périphériques à majorité musulmane, éloignées d’une dizaine de kilomètres du centre.
Dans de nombreux incidents rapportés par la presse indienne, des groupes armés hindous s’en sont pris à des lieux et à des personnes identifiées comme musulmans. Les télévisions locales diffusent des images de saccages, de véhicules et bâtiments brûlés. Des images qui laissent penser que le bout du tunnel est encore bien loin.