L’Assam, qui compte 30 millions d’habitants dont au moins 34 % sont musulmans, va transformer ses 700 madrassas publiques en établissements standards et laïques d’ici 1ᵉʳ avril, rapporte RFI. De même, les dirigeants de cet État comptent s’attaquer aux madrassas privées. Ces établissements devront prouver qu’elles ne dispensent pas un enseignement trop religieux.
« Les madrassas ne préparent pas aux préoccupations terrestres. Nous avons plus besoin de médecins et de policiers issus de la communauté musulmane que d’imams », a justifié Biswa Sarma, ministre de l’Éducation de l’Assam.
Cette décision suscite de vives réactions. Pour le principal parti d’opposition AIUDF de l’Assam, cette décision est politicienne. Dans son argumentaire, les responsables de cette formation politique affirment que l’État finançait aussi des universités dispensant des enseignements hindous. « L’idée est de faire disparaître les musulmans », a déclaré à Reuters Wajed Ali Choudhury, membre du Congrès national indien, autre parti membre de l’opposition.
Le parti BJP est à l’origine de l’adoption de plusieurs lois controversées, dont celle contre le « love Jihad, dans les États qu’il dirige. « Love Jihad » désigne de supposées conversions forcées des femmes hindoues à l’islam.