Immobilier au Maroc : le marché paralysé
Au Maroc, le secteur de l’immobilier sombre dans un immobilisme paralysant. Et, les défis à relever sont nombreux.
Au Maroc, le marché immobilier a été marqué par une hausse relative des prix et de la demande entre janvier et juin 2024. L’offre quant à elle, a connu une légère baisse au cours de la période.
La demande a enregistré une progression de 17 % tandis que l’offre a chuté de 20 % au cours du premier semestre 2024 par rapport à la même période de 2023. Les prix ont connu une légère augmentation, notamment dans le segment des appartements. Le marché locatif, lui, s’est distingué avec une demande en hausse et une offre en baisse, fait un site spécialisé dans l’immobilier au Maroc.
Cette dynamique intéressante est notamment marquée par une hausse des prix moyens de vente de 3,7 % par rapport à 2023, atteignant 12 100 dirhams le mètre carré pour les appartements, dont 11 900 DH/m² pour l’ancien, soit une progression de 10 %, et 12 480 DH/m² pour le neuf (2 %). Cette tendance est plus remarquée à Tanger et Marrakech où les prix ont respectivement augmenté de 7 et 12 %, avec des prix moyens de 12 650 DH/m² et 14 550 DH/m². À Rabat et Agadir, on note une hausse respective de 3 et 2 %, avec des prix moyens de 18 090 DH/m² et 11 640 DH/m². Casablanca s’en sort avec une augmentation d’1 %, pour un prix moyen à environ 14 600 DH/m².
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La même dynamique s’observe en ce qui concerne le marché des villas, avec un prix atteignant 13 800 DH/m² pour les anciennes et 14 200 DH/m² pour le neuf, ce qui représente des hausses respectives de 5 et 2 % par rapport au premier semestre 2023. Par ville, Marrakech affiche une hausse de 11 %, avec un prix moyen de 14 710 DH/m². Elle est suivie d’Agadir (16 260 DH/m²), de Tanger (14 980 DH/m²) et Casablanca (19 090 DH/m²) avec des hausses respectives de 9, 3 et 2 %. Par contre, ces prix ont connu une légère baisse de 4 % à Rabat, s’établissant à 18 850 DH/m².
À l’exception de Casablanca, le marché locatif, lui, a affiché une dynamique intéressante. Tanger et Marrakech se démarquent avec une hausse significative de la demande, allant jusqu’à 30 %. En revanche, l’offre a chuté de 30 % à Marrakech et dans « presque toutes les villes, à l’exception de Kénitra et Fès », note le site, ajoutant qu’à Fès, elle est « restée inchangée depuis trois à quatre ans. Les rythmes de vente s’établissent à environ un appartement par an pour le secteur moyen standing et deux pour le logement social. Concernant Kénitra, bien que les rythmes de vente aient été auparavant très élevés, ceux-ci ont chuté au cours de l’année écoulée en raison d’une saturation du marché ».
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En termes de prix moyens de la location, la tendance est également à la hausse, aussi bien pour les appartements meublés (7 % et 8 250 DH) que les appartements vides (3 % et 9 200 DH). Concernant les villas, on note une progression de 6 %, avec un prix moyen de 26 100 DH pour les villas vides et de 7 % pour 27 500 DH pour les villas meublées. Pour ce qui est des superficies, la moyenne nationale a chuté de 2 %, soit 105 m² pour les appartements vides et augmenté de 1 % pour les appartements meublés, s’établissant à 91 m².
« La différence de prix entre les appartements vides et meublés à Casablanca n’est pas très marquée. En revanche, à Marrakech, cet écart est significatif (plus de 1 500 DH). Cette situation s’explique par le fait qu’à Marrakech, les appartements sont en location tout au long de l’année. Les logements meublés, en particulier, affichent des tarifs plus élevés, car ils sont principalement destinés à la location via des plateformes comme Airbnb. À l’inverse, à Casablanca, le marché de l’Airbnb est moins dynamique, ce qui limite l’impact sur les prix des locations. La demande en location saisonnière à Marrakech provient essentiellement de clients locaux et internationaux utilisant ces services », explique-t-on.
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