
Immobilier au Maroc : les derniers chiffres
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Il est de plus en plus difficile pour les Marocains à revenus faibles et moyens d’acquérir ou de louer un logement dans les villes du Nord du royaume. En cause, la hausse des prix due à l’afflux de touristes et aux spéculations immobilières.
Le logement est-il devenu un luxe inaccessible dans le Nord du Maroc ? À Tétouan, Martil et M’diq, trouver un logement locatif à des prix abordables relève d’un véritable parcours de combattant pour les fonctionnaires récemment affectés dans ces villes. Selon des spécialistes, cette situation est due, non seulement à l’envolée des prix et aux spéculations immobilières, mais aussi à l’absence d’un cadre juridique réglementant la location journalière des maisons et appartements meublés.
Affecté à Tétouan, Ismaïl F., un jeune fonctionnaire, a confié à Hespress avoir rencontré de sérieuses difficultés pour trouver un logement locatif à Tétouan ou à Martil. Le trentenaire a dû solliciter les services d’un intermédiaire, d’un agent immobilier, d’un ami courtier et d’une longue chaîne de médiateurs immobiliers avant d’obtenir gain de cause. À l’approche de la saison estivale, il est particulièrement difficile de trouver une maison à louer, car les propriétaires préfèrent louer aux touristes, a-t-il expliqué.
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Le jeune homme a dénoncé la hausse exagérée des prix des biens locatifs et ceux destinés à la vente, y compris de la commission réclamée qui s’élève à un mois de loyer. Dans les villes du Nord du royaume, il a été noté une hausse d’environ 30 % des prix de l’immobilier dans certaines zones au cours des cinq dernières années. L’engouement croissant des Marocains du monde et des investisseurs étrangers pour l’immobilier dans ces villes, complique la vie aux Marocains à revenus moyens et faible. Dans certains quartiers huppés de Tétouan, le prix du mètre carré a atteint 13 000 dirhams.
Zakaria A., un autre jeune fonctionnaire à Martil, a également fait part de sa situation. Son propriétaire l’a sommé de libérer l’appartement qu’il louait avant son mariage afin qu’il le mette en location journalière pendant l’été. Selon le propriétaire d’une agence immobilière, une maison d’environ 78 mètres carrés comprenant trois chambres, un salon, une salle de bain et une cuisine est en vente au prix de 700 000 dirhams. Mais le prix inscrit dans le contrat de vente est de 530 000 dirhams, ce qui signifie que 170 000 dirhams reviennent illégalement au promoteur immobilier.
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