Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent de manière considérable à la relance du secteur de l’immobilier au Maroc, durement touché par la crise sanitaire du Covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée mondiale des prix des matières...
Faut-il acheter son logement maintenant ou attendre une éventuelle correction ? Tout dépend de la personne, de ses projets, ses capacités financières et d’endettement. Les opérateurs ne se prononcent pas ouvertement mais conseillent la vigilance par rapport au prix, à la qualité et au service.
Car acheter une résidence ne se limite pas à l’acquisition de murs, mais aussi à un ensemble de services périphériques (sécurité, nettoyage). La garantie décennale et la garantie pour vice caché constituent également un plus mis en avant. Promoteurs et agences immobilières observent une stagnation des prix après les baisses intervenues suite à la crise financière internationale.
« L’inflation des prix est stoppée ; nous sommes dans des fourchettes plus raisonnables », affirme Jean-Claude Courjon associé à Bab Menara, une agence immobilière qui dispose d’antennes à Essaouira, Marrakech et Tanger. Essaouira serait épargnée par le marasme que connaissent les autres villes. « Nous souffrons moins à Essaouira et aucun projet n’est interrompu », affirme Courjon. Il reconnaît néanmoins que le moyen standing est dans une forme moins bonne que l’année dernière.
Les prix ont baissé de 20 à 30% dans toutes les villes à l’exception de Casablanca, selon Youssef Ibn Mansour, président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers. « La rareté du foncier fait que la demande dépasse l’offre dans cette ville », poursuit-il. A Casablanca, la demande est telle que certains logements à 200.000 dirhams sont vendus à 300.000 dirhams. D’ailleurs, des promoteurs n’ont pas hésité à résilier les conventions avec l’Etat pour vendre plus cher.
Dans le haut standing, des « réajustements » sont opérés pour coller à la demande. C’est le cas par exemple pour la CGI qui a revu à la baisse le prix de commercialisation de son dernier programme, lequel a remporté un franc succès. En revanche, dans des villes comme Tanger et Marrakech, ce n’est pas la grande forme. Les transactions immobilières se font rares depuis quelques mois. C’est surtout le haut standing de luxe destiné à une clientèle étrangère qui pâtit le plus.
Optimisme oblige, les promoteurs s’attendent à une reprise rapide des transactions. Ils ne pronostiquent pas de nouvelles baisses mais une stagnation des prix. Même si en réalité tout dépend des promoteurs. Ceux qui disposent de réserves foncières importantes pourraient accorder de nouvelles baisses. En revanche, ceux qui ont acquis le foncier au prix fort ne pourront pas aller au-delà des corrections actuelles.
Wiliam Simoncelli, PDG de Carré immobilier, explique aussi que « les activités des entreprises ont légèrement baissé, des salariés sont licenciés et les promoteurs ont du mal à se financer ».
Source : L’Economiste - K. M.
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