L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.
Le chiffre est sans doute largement sous-estimé, mais selon une association de défense d’hommes battus, plus de 20.000 cas lui ont été signalés depuis 2008.
Rien que depuis octobre dernier, le président du Réseau marocain pour la défense des droits de l’Homme, Abdelfattah Bahjaji, fait part de 1 500 cas de violences envers les hommes, expliquant que rares sont ceux qui en parlent et encore mois osent le déclarer.
« Dans de nombreux cas, c’est la mère ou la sœur de la victime qui dénonce les faits à l’association », soutient-il, citant le cas par exemple d’un professeur à Marrakech dont l’affaire a été dénoncée par sa soeur. Ayant remarqué un changement brutal du comportement de son frère, elle a fini par trouver des objets de sorcellerie cachés à l’intérieur du matelas du lit de la chambre à coucher. « Par peur d’être brutalisé par son épouse, la victime a préféré se taire ».
Toujours selon Abdelfattah Bahjaji, 20% des cas traités par son association concernent les violences matérielles et conjugales. Cela va du retrait de la carte bancaire au passeport, en passant par le vol du titre immobilier ou encore de l’argent. Les violences physiques sont monnaie courante et des cas de fracture à la mâchoire, morsure, gifles ou encore des points de suture ont déjà été pris en charge par son association.
La violence sexuelle est rare mais des cas existent, comme celui d’un jardinier harcelé par sa patronne. « Sa patronne, une femme mariée, l’obligeait à avoir des rapports sexuels avec elle. A chaque fois, elle le harcelait pour qu’il assouvisse ses désirs. Le jardinier qui a toujours refusé d’obtempérer est venu demander conseil », indique-t-il.
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