"Je veux être exécuté par pendaison ou par coups de feu sur une place publique", a affirmé Hassan Bellouti, auteur du massacre de trois policiers le 10 mars dernier dans un commissariat de Machraâ Belksiri, devant le juge d’instruction de la cour d’appel de Kénitra mercredi.
Hassan Bellouti n’éprouve aucun remord et affirme que son crime n’était pas du tout prémédité. Pour l’ancien policier, la crise de colère qui l’avait envahi était due à l’interdiction imposée par son supérieur hiérarchique, d’exercer à un barrage policier, synonyme d’importants profits.
L’affaire, qui dévoile au grand jour la corruption sévissant dans le corps de police marocain, interpelle - officiellement - les responsables au plus haut niveau de la Direction Générale de la Sécurité Nationale (DGSN).
Pour prévenir les cas de détresse psychologique chez les policiers marocains, notamment les suicides, la DGSN a mis en place une cellule de 22 psychologues, également censée palier à la recrudescence des violences au sein du corps de police.