La garantie Royale, émise par le Roi Hassan II, en faveur d’un investisseur portugais au Maroc, en échange de la suspension d’un jugement en appel, n’a pas suffi pour restituer les droits de celui-ci, face aux abus de pouvoir, perpétrés, à son encontre, par son associé, Mohamed El Iraqi.
Hassan Ali Zarouq, un homme d’affaires portugais d’origine libyenne a lancé un appel au secours, afin de pouvoir se voir restituer ses droits, dans un projet de pêche, dénommé, "Omnium marocain de Pêche", lancé à Tan Tan, en 1981, en association avec Mohamed El Iraqi.
Selon Assabah, grâce aux apports, en fonds propres, la Société a vu son capital social passer de 10.000 dirhams à 137 millions de dirhams. L’investisseur avait en outre accordé plusieurs prêts à son associé, Mohamed El Iraqi, avec l’accord de l’Office des Changes. Ce sont des montants qui ne vont jamais être remboursés par la suite.
Le projet, qui a été inauguré par le Roi Hassan II, était un vrai succès, grâce à la participation de l’homme d’affaires et aux millions de dollars qu’il y a injectés. Celui-ci avait reçu le Wissam du Trône de la part du Roi Hassan II pour les performances de la Société, dans le port de Tan Tan.
En dépit d’un contrat d’accord entre les deux parties, des conflits concernant la mauvaise gestion de la société ont conduit le partenaire marocain à porter l’affaire devant le Tribunal de Tan Tan. La justice s’est prononcée en faveur de l’associé marocain. Ainsi, celui-ci a pu reprendre la gestion de la Société. L’homme d’affaires a décidé d’avoir recours à la Cour d’appel d’Agadir.
Seulement, sur décision royale, le procès en appel a été suspendu par le Roi Hassan II ; le Souverain avait offert une garantie royale à l’investisseur portugais, à condition qu’il renonce à la gestion de l’entreprise. Le quotidien ajoute qu’étant donné la sensibilité du dossier, l’affaire a été écartée des procédures judiciaires.
Depuis 40 ans, non seulement l’homme d’affaires portugais n’a pas réussi à se faire restituer ses investissements et sa participation au capital social de la société, ainsi que les prêts accordés à son associé mais, il a même été expulsé de la villa mise à sa disposition par l’entreprise.