À quelques semaines de la célébration de l’Aïd Al-Adha, et en raison de la conjoncture créée par la crise sanitaire du covid-19, des Marocains entrevoient une annulation de la fête du sacrifice par le roi Mohammed VI en sa qualité de commandeur des croyants. Quelques années plus tôt, le roi Hassan II, son feu père, avait pris cette décision pendant son règne.
Les répercussions de la pandémie du covid-19 ont impacté durablement la bourse des milliers de familles touchées par plus de deux mois de confinement, rapporte le quotidien Al Akhbar. Ainsi, à quelque huit semaines de cette date de partage, de sacrifice et d’amour, beaucoup se demandent si le roi va annuler cette édition, comme le fit son feu père, à l’époque.
D’après le même quotidien, le roi Hassan II en 1963, pendant la guerre des sables provoquée par l’intrusion de l’armée algérienne sur le sol marocain, avait annulé cette fête en raison de la grave crise économique. La seconde annulation est intervenue en 1981 à cause de la sécheresse associée à une conjoncture économique difficile, marquée par le fameux plan d’ajustement structurel.
La dernière annulation qui a eu lieu tout récemment en 1995, a été décidée par le roi Hassan II. À l’époque, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Abdelkebir El Mdaghri, avait lu un message de feu le roi Hassan II dans lequel il affirmait qu’à cause d’une saison agricole catastrophique, l’Aïd ne serait pas fêtée.