Changement de cap pour l’enseigne Hanouty dont le premier magasin a ouvert en avril 2007 et qui ambitionnait, en trois ans, de fédérer 3000 magasins, en propre ou en franchise, dont 500 à fin 2007. La chaîne de commerce de proximité revoit son modèle économique même si le concept commence à s’ancrer dans le paysage économique marocain et que l’objectif de 20 ouvertures par mois est atteint. « Nous allons nous focaliser sur le chiffre d’affaires ramené à la superficie au lieu du chiffre d’affaires ramené au nombre d’enseignes », explique Abdeljalil Likaïmi, président du directoire de Hanouty. Autrement dit, les enseignes seront moins nombreuses, mais plus grandes.
En effet, lors du lancement du projet, les soumissionnaires devaient disposer d’un local de 20 m2 à 120 m2. Désormais, cette borne supérieure est portée à 320 voire 500 m2. L’enseigne entre donc de plain-pied dans le segment des grandes supérettes. « Les commerces ciblés existent déjà. Il suffira de les mettre à niveau », confie M. Likaïmi. Naturellement, l’investissement moyen sera plus significatif. Pour aménager et achalander un magasin de 320 m2, hors foncier, il faut compter entre 2 et 2,5 MDH, contre 190.000 DH pour une boutique de 20 m2.
L’enseigne est présente dans 20 villes
Pour le moment, Hanouty compte 186 implantations. Si le rythme d’ouverture est maintenu, l’enseigne comptera environ 400 magasins à la fin de l’année, soit une surface de vente de 25.000 m2. C’est d’ailleurs l’objectif affiché par les dirigeants qui veulent également porter la recette moyenne au même niveau que celui du secteur, c’est-à-dire 100 DH/m2/ jour. Le chiffre d’affaires atteindra alors près d’un milliard de DH.
Il reste toutefois d’autres ajustements à faire pour huiler la machine. En effet, l’enseigne est certes présente dans 20 villes et compte quadriller l’ensemble du pays. Mais, pour l’instant, les demandes d’intégration du réseau restent concentrées sur l’axe Casa-Rabat. Cela pose un problème de taille puisque la force de ce concept réside dans la densité du réseau de distribution par ville ou par région. En d’autres termes, sachant que l’enseigne tire une bonne partie de ses ressources des économies réalisées en achat de marchandises auprès de la centrale de l’enseigne, celle-ci doit avoir en face plusieurs commerces pour rentabiliser les rotations. « Une faiblesse que nous nous attelons à corriger », reconnaît le président du directoire. Un gros travail en perspective.
Source : La vie éco - N.E.A.