La police espagnole a arrêté, mercredi 20 mai, quatre présumés terroristes, au cours d’une opération conjointement menée avec les services de renseignements marocains. Le présumé "cerveau" du réseau est un Marocain qui a fui le royaume depuis quelques années.
Les quatre individus interpellés sont soupçonnés d’appartenir à une cellule jihadiste, indique le journal espagnol ABC sur son site en ligne. Le chef présumé de cette cellule est un Marocain qui se serait installé depuis quelques années en Espagne, où il avait recruté le reste des membres de ce groupe terroriste.
L’homme était installé à Barcelone, mais la crise sanitaire du covid-19 l’a obligé à aller dans une autre ville afin d’y trouver un emploi en tant que saisonnier dans le secteur agricole. Et si les enquêteurs se sont résolument mis sur sa piste, c’est qu’il a envoyé assez de signaux forts sur "sa détermination à perpétrer des actes terroristes". La police espagnole signale que le prévenu "aurait eu des contacts avec des combattants de Daech via un système de communications sophistiqué". En perquisitionnant les domiciles des quatre prévenus, "la police espagnole a saisi des documents ainsi qu’une arme blanche". Deux autres individus, soupçonnés de faire partie du réseau, sont actuellement activement recherchés.
Cette opération de démantèlement a été supervisée par le tribunal central d’instruction numéro 2 de l’Audience nationale, soit la plus haute juridiction d’Espagne. Ceci, pour faire échec à toute attaque, d’autant que "le groupe terroriste était en train de planifier une attaque", précise la même source.