L’établissement de cette liste s’inscrit dans le cadre du durcissement de la loi sur l’octroi de l’asile en Grèce, rapporte AFP. Seulement, l’association grecque de soutien des transgenres (SYD) voit d’un mauvais œil cette politique grecque, et exige le "retrait de cette liste". Selon elle, c’est une liste "arbitraire", d’autant qu’elle comprend des pays où "l’homosexualité et la transsexualité sont passibles de poursuites".
Ces pays "ne peuvent pas être qualifiés de pays sûrs pour les personnes qui sont poursuivies ou risquent des poursuites en raison de leur orientation sexuelle ", dénonce l’association dans un communiqué.
Le Ghana, le Sénégal, les Tonga, la Gambie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Albanie, la Géorgie, l’Ukraine, l’Inde et l’Arménie sont les pays dits "sûrs" figurant sur cette liste. Dans ce lot, SYD en cite sept, où les homosexuels et transgenres font l’objet de poursuites judiciaires. Il s’agit de l’Algérie, de la Gambie, du Ghana, du Maroc, du Sénégal, des Tonga et de la Tunisie.
Par ailleurs, l’association a de vives inquiétudes quant au sort réservé aux demandeurs d’asile ressortissants de ces sept pays. Elles craignent pour leur vie si jamais la Grèce les renvoyait dans leurs pays d’origine.