Le 2 février dernier, le ministère espagnol de la Transition écologique a annoncé avoir répondu favorablement à la demande du Maroc d’acheter « en toute transparence, du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, le transformer dans une usine de regazéification et l’acheminer sur son territoire par le gazoduc maghrébin ».
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La nouvelle a suscité la colère de l’Algérie qui a rompu en août ses relations diplomatiques avec le Maroc et fermé, quelques mois plus tard, le GME. « Quatre mois après la fermeture du GME, l’expérience montre déjà qu’au lieu de nuire aux intérêts du Maroc, le régime algérien s’est tiré une balle dans le pied », analyse Le360, précisant que la portion de ce gazoduc qui traverse le Maroc, devenue la propriété exclusive du royaume, a été bien entretenue depuis fin octobre.
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Depuis la fermeture du GME, l’Algérie a du mal à satisfaire la demande de l’Espagne en gaz. Selon les données d’Enagas, les États-Unis sont devenus le premier fournisseur du marché espagnol devant l’Algérie, avec 13 103 GWh de GNL en janvier 2022, soit 34,6 % de la consommation totale de l’Espagne.