Fuite des cerveaux : le Maroc perd 600 ingénieurs par an
L’exode massif des compétences marocaines ne touche pas que le secteur sanitaire. L’ingénierie n’y échappe pas, selon une analyse faite par Hamida Benlemlih, directrice générale...
Au Maroc, 71,1 % des étudiants en dernière année ont l’intention de partir à l’étranger, dont 61,6 % sont des femmes. La qualité de la formation et les conditions d’exercice du métier sont remises en cause.
La fuite des cerveaux dans le secteur de la santé va s’accentuer dans les années à venir malgré les mesures prises par le gouvernement. Selon une étude, cette pénurie dont souffre le Maroc va s’aggraver si de fortes actions ne sont pas menées pour rassurer la prochaine génération de médecins.
Sur 251 étudiants en médecine ayant l’objet de l’enquête, près de 97,6 % pensent émigrer à l’étranger pour avoir une formation de qualité, 99 % optent pour la migration afin d’avoir de meilleures conditions de travail, et 97,2 % y recourent pour une qualité de vie meilleure.
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Plusieurs autres justifient aussi cette envie de partir à l’étranger. Selon les chiffres, 95,2 % des étudiants sont insatisfaits de leur formation et comptent se renforcer à l’extérieur. 97 % parce qu’ils ne sont pas satisfaits des salaires des médecins. En outre, 83,6 % des étudiants préfèrent émigrer à cause de ce qu’ils perçoivent comme du mépris et de la sous-estimation de la valeur du médecin dans les médias.
S’agissant de la destination, 34 % des enquêtés ont jeté leur dévolu sur l’Allemagne. Le gouvernement doit poursuivre les réformes pour améliorer les conditions de travail, la qualité de la formation et le salaire du personnel de santé, s’ils veulent réduire le taux d’émigration parmi les étudiants en médecine, conclut l’étude.
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