La direction générale des impôts (DGI) vient d’adresser une mise en demeure aux influenceurs possédant des biens ou recevant de l’argent de l’étranger, les invitant à les déclarer et à payer l’impôt correspondant.
Les investissements marocains à Chypre, dont ceux réalisés à partir de capitaux transférés illicitement vers l’île, risquent de subir d’énormes pertes. Une ponction, pouvant atteindre 60% sur les comptes supérieurs à 100.000 euros, devrait être effectuée. Afin d’échapper à la faillite, Chypre s’est vu imposer des mesures draconiennes par ses bailleurs de fonds.
Le tourisme et l’immobilier sont les deux secteurs les plus ciblés par les investisseurs marocains à Chypre, rapporte Al Massae. Ces investissements ne sont pas toujours innocents, puisqu’une partie non négligeable des sommes investies proviendraient de capitaux transférés de manière illégale, du blanchiment d’argent et d’autres activités suspectes.
Chaque année, 34 milliards de dirhams quittent illégalement le Maroc, selon l’Office des changes, pour se retrouver dans des paradis fiscaux comme Chypre. L’ironie du sort veut que ce pays soit actuellement confronté à une forte fuite de capitaux, l’île étant devenue un "enfer fiscal".
Pour faire face à cette situation, le Parlement chypriote a récemment adopté un plan de sauvetage européen, prévoyant un prêt de 10 milliards d’euros. L’île, menacée de faillite, doit en contrepartie suivre le diktat de ses bailleurs de fonds, composés de l’Union européenne (UE), du Fond monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE).
Ces mesures toucheront non seulement les citoyens chypriotes, mais également les investisseurs étrangers. Les Marocains détenant des comptes de plus de 100.000 euros dans les banques chypriotes, n’échapperont pas à la ponction prévue.
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