Pourquoi les fruits rouges marocains s’imposent en Europe et en Asie

8 juin 2021 - 09h00 - Economie - Ecrit par : J.D

Les fruits rouges marocains sont prisés sur le marché mondial. Cette tendance a entraîné l’intensification de la culture de fraise, de myrtilles, de framboise générant un chiffre d’affaires à l’exportation de près de 4 milliards de dirhams.

La filière des fruits marocains cartonne à cause de ses coûts très compétitifs sur les marchés asiatique et européen, rapporte La Vie Éco. À en croire l’hebdomadaire, cette performance s’explique par le fait que la consommation de fraise, de myrtilles et de framboise d’origine marocaine reste en constante hausse en Europe et le faible coût de la main d’œuvre mais bien formée dans le royaume. Outre ces deux éléments, il y a également les conditions climatiques et les sols favorables qui constituent d’autres atouts pour la filière.

« C’est une filière et un filon à exploiter », conseille La Vie Éco, rappelant que les standards de qualité de ces produits au Maroc sont élevés et respectés par la partie marocaine.

A lire : Les fruits et légumes marocains toujours prisés en Europe

Toutefois, nuance la publication, l’exigence liée à la norme est due aux marchés destinataires, qui imposent un cahier des charges à respecter, faute de quoi ils sont déclassés. « Les entreprises doivent disposer d’un certificat reconnu par les entités internationales pour pouvoir pénétrer les marchés étrangers. Ce certificat régit, entre autres, le côté social, l’unité industrielle et les conditions de travail », détaille le journal.

Concentrée dans trois régions du royaume, la culture des fruits rouges a généré un chiffre d’affaires de 3,8 milliards de dirhams portant les investissements de 1,1 milliard à 5,4 milliards de dirhams. La filière dispose de 18 unités de conditionnement et de surgélation, distribuées à raison de 33 % au Nord, 25 % au Gharb Saïs, 20 % au Souss Massa et 15 % au centre.

Lors des 3 dernières campagnes agricoles, la région de Rabat-Salé-Kénitra a emblavé 4 320 ha, soit 51,4 % des cultures, Souss-Massa en a cultivé 2 130 ha évalués à 25,4 % de la superficie totale et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 1 950 ha soit 23,2 %.

Les chiffres sont séduisants et la performance confirmée. Il s’agit d’une potentialité énorme à prendre en compte absolument dans la conception des axes de développement, soutient l’hebdomaire, conseillant la diversification des marchés à l’export, une meilleure organisation du marché local et la création de variétés locales. Cette filière représente un filon à exploiter à l’avenir.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Exportations - Agriculture - Enquête - Chiffre d’affaires

Aller plus loin

Le leader chilien de fruits rouges Agroberries a investi 40 millions d’euros au Maroc

Le groupe chilien Agroberries, leader mondial de production et de commercialisation des fruits rouges, a annoncé mardi avoir investi 40 millions d’euros au Maroc.

Les fraises marocaines dérangent les producteurs de Huelva

L’industrie de production de la fraise de Huelva emploie 100 000 personnes dont une bonne part de saisonnières marocaines par saison et représente 97,5 % de la production...

Marché aux fruits rouges : la concurrence marocaine inquiète les agriculteurs espagnols

Les exportations toujours croissantes de framboises et de myrtilles du Maroc inquiètent les agriculteurs espagnols. Ces derniers déplorent une concurrence déloyale.

Les fruits rouges marocains cartonnent à l’étranger

Connus pour leur qualité nutritionnelle, les fruits rouges marocains (les fraises, les framboises ou encore les myrtilles) se font une place de choix dans les marchés étrangers...

Ces articles devraient vous intéresser :

La justice européenne confirme la fin de l’accord de pêche avec le Maroc

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a mis un point final, ce vendredi, à une longue saga juridique en annulant définitivement les accords commerciaux, notamment ceux relatifs à la pêche, conclus entre l’Union européenne et le Maroc. Cette...

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

Huile d’olive au Maroc : enfin la baisse des prix ?

Le Maroc est en passe de surmonter la crise oléicole. Après années de sécheresse, la filière oléicole se remet doucement en ordre de marche, mais il y a à craindre d’autres risques et aléas.

Chute historique des exportations d’olives marocaines

Les exportations d’olive marocaine sont en net recul alors que les importations sont en hausse. Le déficit commercial s’est creusé.

Pastèques marocaines : une dégringolade des exportations vers l’Europe

Les exportations marocaines de pastèque ont enregistré une baisse inquiétante au premier semestre de l’année 2024 en raison de la faible demande des pays européens. Une situation qui affecte les exportateurs, déjà confrontés à la réduction de la...

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

Maroc : les prix des fruits et légumes atteignent des sommets

Au Maroc, les prix des fruits et légumes continuent d’augmenter et de peser sur le budget mensuel des Marocains en raison notamment des exportations.

Maroc : les agriculteurs rattrapés par l’impôt

Au Maroc, les petits agriculteurs exploitants agricoles exonérés d’impôts réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de dirhams, doivent désormais remplir une déclaration de revenus, a récemment rappelé la Direction générale des impôts (DGI).

Industrie automobile : Le Maroc se positionne parmi les grands constructeurs mondiaux

L’industrie marocaine, en particulier le secteur automobile, a connu ces dernières années une croissance fulgurante, propulsant le Royaume au rang des concurrents sérieux sur la scène internationale. C’est ce qu’a affirmé Ryad Mezzour, ministre de...