Une femme voilée lors d’une manifestation en France
Asma Bougnaoui avait été renvoyée cette année-là d’une société de conseil informatique située dans les Hauts-de-Seine parce qu’elle avait refusé d’enlever son voile, rapporte le journal Le Parisien. Dans cette affaire, les juges ont non seulement annulé le licenciement mais ont également condamné la société qui l’employait, Micropole, à lui verser la somme de 23.000 euros.
Ingénieur dans cette société, elle avait été licenciée un après son embauche suite aux plaintes d’un client, en l’occurence l’assureur Groupama, dont les collaborateurs s’étaient sentis, disaient-ils, gênés par le voile. Selon la même source, ses responsables lui ont ensuite demandé de retirer son voile, ce qu’elle a catégoriquement refusé.
Le journal met en avant l’importance de cette décision, considérant qu’elle « trace un sillon clair pour l’avenir ». Concrètement, le port du voile est autorisé dans le secteur privé à moins qu’un règlement intérieur vienne édicter une obligation de neutralité « face à l’expression religieuse lorsqu’elle est contraire à l’objet social de l’entreprise ou viole la loi ».