L’oncle et la tante de la jeune fille, condamnés à la même peine, bénéficient du statut de réfugiés. En dehors de la condamnation, les parents de la jeune femme et leurs trois autres enfants, ont été expulsés samedi 24 octobre vers Sarajevo, avec une interdiction du territoire français, pendant cinq ans, avait annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin dans un communiqué.
L’avocate des parents, Me Catherine Bresson, a expliqué auprès de l’AFP, que ses clients, qui n’ont pas pu acquérir le statut de réfugié politique, étaient déjà sur le point de rentrer dans leur pays et qu’" ainsi", ils n’avaient pas besoin de Darmanin", reconnaissant tout de même, que l’expulsion est "légale".
Au cours de l’audience, la jeune femme, victime des faits le 17 août, ainsi que la famille de son petit ami, également présente au moment des faits, ont affirmé que les parents l’avaient conduite dans sa chambre, avant d’être tondue par son oncle, lui ôtant du coup sa beauté, reproche l’avocate de la victime, Céline Party .
Les quatre adultes ont nié "avoir roué la jeune femme de coups", tout comme les avocats de la défense qui ont rejeté un quelconque "passage à tabac ". "Vous avez affaire à une jeune fille amoureuse de 17 ans qui protège son petit copain ", a défendu Catherine Bresson. "Cette enfant a trahi la vérité ", a souligné Patrick Uzan, l’avocat de l’oncle et de la tante.
Des déclarations que balayait l’état de santé de la jeune femme, puisqu’elle avait des côtes cassées ainsi que de multiples hématomes que confirmaient les quatorze jours d’incapacité temporaire ou totale de travail (ITT). Des preuves qui ont conduit le procureur, Étienne Manteaux, à requérir cette peine.
La jeune femme de 17 ans, sera "prise en charge par l’aide sociale à l’enfance et obtiendra à sa majorité un titre de séjour", ont indiqué le ministre de l’Intérieur et la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, précise le même communiqué.