Bruno Retailleau était ce lundi à Rabat. Un déplacement qui fait suite à la visite d’État d’Emmanuel Macron en octobre dernier et s’inscrit dans la dynamique du réchauffement des relations bilatérales entre la France et le Maroc, après la reconnaissance par Paris de la marocanité du Sahara. Cette décision a marqué la fin d’une longue crise diplomatique entre les deux pays, avec en toile de fond les questions du Sahara et des visas accordés aux Marocains.
Lors de sa visite à Rabat, Emmanuel Macron avait souhaité un « partenariat renforcé » entre Rabat et Paris en matière de lutte contre l’immigration clandestine et les différents trafics. Dans cette veine, Retailleau a annoncé à Rabat la mise en place prochaine d’un groupe franco-marocain visant à « améliorer la coopération pour les réadmissions ». Ce groupe sera notamment chargé « d’instruire la nationalité marocaine ou non » des migrants en situation irrégulière.
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« Je pense qu’avoir des équipes mixtes françaises et marocaines pour mener ce travail d’identification changera énormément les choses », a déclaré le ministre français de l’Intérieur, après son tête-à-tête avec son homologue marocain, Abdelouafi Laftit. Dans un communiqué, ce dernier a pour sa part réaffirmé « l’engagement total de la partie marocaine à œuvrer pour l’élaboration d’un référentiel commun ».
Par ailleurs, la reconnaissance française de la souveraineté du Maroc sur le Sahara n’a pas été vue d’un bon œil par l’Algérie, alliée du Polisario dans le conflit au Sahara. Cette décision de la France au profit du Maroc est à l’origine des tensions actuelles entre Paris et Alger. Selon la diplomatie française, l’Algérie vient de demander à 12 fonctionnaires français de quitter son territoire.