Thomas Gallay à Essaouira
Incarcéré au Maroc depuis environ 30 mois après une condamnation à quatre ans de prison ferme pour terrorisme, Thomas Gallay attend toujours son transfèrement en France, mais celui-ci est retardé, selon sa mère, par les autorités marocaines.
« Notre vie n’est plus que dans cette attente, cette attente qui n’en finit pas. Je n’arrive plus à imaginer qu’un jour la sonnerie du téléphone va retentir pour me dire ‘ça y est, Thomas va être rapatrié’. Ce que je demande aujourd’hui, c’est que mon fils soit ramené, tout le reste n’a plus d’importance », explique cette mère qui est « à bout de force » à France info.
Son fils, 37 ans, est accusé de soutien financier à un Marocain désirant partir en Syrie pour rejoindre le groupe terroriste de l’Etat islamique. Pour ses avocats, les aveux de ce jeune ingénieur ont été trafiqués. Thomas Gallay confirme avoir donné 70 euros à une connaissance mais assure qu’il ignorait sa proximité avec les mouvements djihadistes.
Lasse d’attendre une autorisation du Maroc, la maman vient d’écrire au président de la République Emmanuel Macron et attend encore sa réponse. « J’ai été conduit à écrire au président de la République, pour dénoncer cette situation. Je pense qu’il faut passer la vitesse supérieure et rappeler au roi du Maroc qu’il est signataire d’une convention internationale qui s’inscrit dans le respect des droits de l’homme et le respect aussi des personnes détenues, qui leur permettent de purger leur peine en France », soutient-elle.