Walid Regragui, le sélectionneur de l’équipe du Maroc, fera sa première apparition médiatique depuis la déception de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire.
Le général Hosni Benslimane tourne la page du football. Après avoir présidé pendant 15 ans la Fédération royale marocaine de football (FRMF), ce dernier a décidé de ne pas se représenter pour un nouveau mandat. La déconfiture du Onze national, notamment la défaite devant le Gabon samedi dernier, aurait-elle accéléré son départ ?
En tout cas, le fauteuil est vide et l’on s’attend à du sang neuf pour redonner du souffle au football national. Aussi, l’assemblée générale de la fédération, fixée au 16 avril, focalise toute l’attention. Pour l’instant, une seule candidature s’est présentée. Il s’agit de Ali Fassi Fihri, l’actuel directeur général de l’Office national de l’électricité et aussi membre du comité directeur du FUS de Rabat.
Flash-back sur un départ quasiment annoncé. Lundi dernier, le président sortant avait demandé aux membres du bureau fédéral de préparer les rapports moral et financier de la fédération pour la période postérieure à l’AG du 31 avril 2006. Des instructions similaires ont été données au groupement national de football, dont dépendent les clubs de première et de seconde division, et au groupement national de football amateur.
Agé de 74 ans, Benslimane a été désigné à la tête de la commission provisoire, en 1994, suite à la dissolution du bureau fédéral présidé par le colonel Houcine Zemmouri, suite aux piètres performances de l’équipe nationale lors de la Coupe du monde aux Etats-Unis. Deux années plus tard, il a été promu au poste de président de la FRMF. Malgré le fait que la réglementation du sport impose l’organisation d’une assemblée générale une fois par an, la fédération n’en a tenu que trois depuis le 13 décembre 1999. La dernière en date remonte à 2006. A l’issue de ces AG, le président a été maintenu à son poste à main levée et non par voie d’élection.
L’organisation des assemblées générales de 1999 et de 2004 coïncidait avec la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde de football. L’AG de 2006, elle, a eu pour objectif d’absorber le mécontentement des amateurs de football à l’issue de la déconvenue de l’équipe nationale en Coupe d’Afrique, en Egypte. L’on s’en souvient, le Onze national, conduit par M’hamed Fakhir, avait quitté le tournoi dès le premier tour.
Au cours de la présidence de Benslimane, le Maroc a présenté sa candidature au football à trois reprises, pour autant d’échecs. Pas moins de huit entraîneurs se sont succédé aux destinées de l’équipe nationale. Et, enfin, la période Benslimane a été marquée par la signature, en 2005, avec le gouvernement, du contrat-programme de mise à niveau du football.
Le départ de Benslimane a été certainement précipité par les mauvais résultats du Onze national. Des résultats qui compromettent fortement les chances du Maroc de participer à la Coupe d’Afrique 2010 en Angola et à la première Coupe du monde organisée en terre africaine par l’Afrique du Sud.
Aussi, le successeur du général a du pain sur la planche. Plusieurs chantiers l’attendent. « En plus du succès de l’équipe, il devra finaliser le contrat-programme de mise à niveau du football qui est maintenant réalisé à presque 75% », déclare Mohamed Aouzal, premier vice-président de la fédération. Par ailleurs, il reste à poursuivre la construction des stades, des centres de formation, la restructuration des clubs de football, la formation des entraîneurs… A noter que le budget annuel de la fédération, hors infrastructures, oscille entre 155 et 165 millions de DH.
Source : L’Economiste - H. E.
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