Le souhait émis par le chef de l’État français il y a trois mois, sur la création d’une charte des valeurs de l’islam vient d’être réalisé. Après une vraie bataille, le CFCM a marqué son accord ce samedi 16 janvier. Le texte de sept à huit pages, confirme principalement, « le principe de l’égalité hommes-femmes », « la compatibilité » de la foi musulmane avec la République et met l’accent sur « le rejet de l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques » et la « non-ingérence » des États étrangers, a indiqué le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, dans un communiqué, fait savoir RTL.
Cette charte qui a été présentée à Emmanuel Macron, a été saluée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, à qui la charte a été présentée samedi à Beauvau, notifiant « une avancée très significative » et la marque d’un engagement contre « l’islam politique ». Cependant, les discussions persistent toujours au sein du CFCM en ce qui concerne la création du Conseil national des imams voulu par le président français. Le recteur de la Grande mosquée de Paris avait annoncé qu’il quittait les négociations du Conseil national des imams demandé par Macron en dénonçant « la composante islamiste » au sein du CFCM. Ainsi, des accrochages ont lieu entre les neuf fédérations du CFCM, surtout en ce qui concerne les questions de l’apostasie ou de l’islam politique, a indiqué une source proche du dossier.
Pour rappel, mi-novembre, Emmanuel Macron avait appelé les représentants musulmans à mettre un terme à certaines « ambiguïtés » et envisageait également radier de France, d’ici quatre ans, 300 imams étrangers « détachés » par la Turquie, le Maroc et l’Algérie. Entre-temps, la France a connu deux attentats, celui de l’enseignant Samuel Paty et celui de la basilique de Nice.