Actuellement, conformément au droit du sol, "tout enfant né en France de parents étrangers a droit à la nationalité française à sa majorité, s’il vit en France ou s’il y a vécut au moins cinq ans".
Les membres de l’UMP réunis jeudi lors d’un atelier intitulé "La Nation dans la mondialisation" à l’Assemblée Nationale, sont unanimes : la nationalité ne doit pas être accordée automatiquement, mais doit être "un projet". L’UMP va plus loin et propose même "une cérémonie d’entrée dans la vie citoyenne", qui serait organisée à la mairie et par laquelle devraient passer tous les Français à l’âge de 18 ans.
Le projet de loi, considéré comme un argument de campagne aux présidentielles 2012 de Nicolas Sarkozy, est décrit par le Front National comme un "enfumage pour courir après ses électeurs", tout en estimant que l’application de ce texte serait une "victoire idéologique et politique".
Au sein de l’UMP, on parle de déficit d’intégration, d’une non maîtrise du français et d’une ghettoïsation des immigrés plutôt "voulue" que "subie", pour justifier cette mesure.
Le président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, Arno Klarsfeld, craint quant à lui que l’on fasse "des jeunes qui ont toutes leurs attaches en France des CDD de la nationalité française".