Le Maroc déterminé à renouveler l’accord de pêche avec l’UE
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L’accord de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc expirera le 17 juillet, soit six jours avant les élections anticipées du 23 juillet en Espagne. Une situation qui risque de plomber la lutte contre le trafic de drogue, l’immigration et le terrorisme entre les deux pays.
Avec la fin de cet accord, les 128 navires européens, dont 93 espagnols (47 en Andalousie, 38 aux îles Canaries et 7 en Galice), ne pourront plus naviguer dans les eaux marocaines. « Dans la pratique, les changements ne seront pas remarqués », explique à El Independiente, Javier Garat, secrétaire général de Cepesca et président d’Europêche, précisant que les bateaux andalous continueront à pêcher dans le golfe de Cadix, tandis que les Galiciens pourront se concentrer sur l’accord avec la Mauritanie et les canariens se confineront dans leurs eaux.
Javier Garat, ajoute que les navires de la Lettonie, de la Lituanie, des Pays-Bas et de la Pologne, pays à tradition de pêche, seront les plus touchés par cette rupture. Mais plus important, la fin de l’accord UE-Maroc pourrait engendrer de sérieuses difficultés pour l’Espagne dans « le contrôle du trafic de drogue, de l’immigration et du terrorisme », craint le porte-parole de la Cepesca, rappelant les conséquences de la décision de la Cour européenne en septembre 2021, déclarant cet accord nul et non avenu au motif qu’il avait été conclu sans le consentement du peuple sahraoui et de son représentant, le Front Polisario.
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Le Conseil de l’UE a déposé en décembre 2021 un recours contre cette décision. La décision finale de la Cour pourrait intervenir vers la fin de l’année, selon des sources proches du Polisario. « La situation est claire. Si les eaux du Sahara marocain sont exclues, nous pouvons oublier l’accord. En revanche, s’ils sont inclus, il est fort probable qu’une négociation rapide entre l’UE et le Maroc ait lieu », explique Garat, soulignant qu’au-delà des échanges économiques, il y a un « volet spécial d’aide au développement économique du Sahara » dans cet accord UE-Maroc.
Et d’ajouter : « Le problème c’est qu’il y a d’un côté les Marocains et de l’autre le Front Polisario qui estime n’en avoir pas profité. La décision du tribunal de l’UE déterminera l’avenir de cet accord ». Pour le moment, la Cepesca demande la mise en place, au niveau du ministère de l’Agriculture et de la pêche, d’un fonds d’aide spécial pour assister les pêcheurs espagnols. « Nous n’avons toujours pas de détails, mais sommes toujours en pourparlers avec le ministère pour connaître son plan après le 17 juillet », a conclu Garat.
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