« C’est honteux. […] Je ne laisserai pas s’installer cette fausse polémique qu’on voit monter depuis quelques jours », a fustigé mardi Sarah El Haïry sur le plateau de franceinfo. Selon elle, l’un des « deux extrêmes » qui veulent « créer le trouble et fracturer » le pays est à l’origine de cette polémique. « Dans notre pays, nous avons deux extrêmes en ce moment : une partie qui essaie d’opposer les Français entre eux et de jeter l’opprobre sur une pratique religieuse et une autre partie de notre pays essaye de créer une fausse polémique sur quelque chose qui est juste une photographie du fonctionnement de nos services publics à un moment donné. Laissez imaginer qu’aujourd’hui en France, on fiche des élèves en fonction de leur pratique religieuse ou pire, qu’on essayerait de les interdire, ce serait grave », a-t-elle expliqué, avant d’affirmer qu’il est « extrêmement et souvent utile d’étudier les conséquences de fêtes religieuses sur les services publics et notamment à l’école. »
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SOS Racisme qui s’est ému d’une « demande particulièrement choquante en ce qu’elle associe la pratique religieuse musulmane à une question de sécurité », s’est senti visée par les propos de la secrétaire d’État à la Jeunesse. Son président a vivement réagi. « Chère Élisabeth Borne, un membre de votre gouvernement, Sarah El Haïry, a renvoyé dos à dos l’extrême droite et SOS Racisme. Est-ce la nouvelle ligne du gouvernement ou s’agit-il de propos que vous-même jugez scandaleux ? », interroge Dominique Sopo. Sur Twitter, Sarah El Haïry reprécise le fond de sa pensée. « Soyons clairs : SOS Racisme est une association qui lutte contre tous les racismes et donc n’est pas un mouvement politique extrémiste ! Mon engagement contre l’extrême droite ne change pas », assure-t-elle.