Tanger aura sa station de dessalement d’eau de mer
Pour faire face au manque cruel d’eau, la ville de Tanger vient d’adopter un projet de construction d’une station de dessalement de l’eau de mer.
Face à la baisse drastique des ressources en eau que connaissent les barrages de la Région Fès-Meknès, deux programmes ont été mis en place par le ministère de tutelle, dont la réalisation est évaluée à plusieurs milliards de dirhams.
La situation est inquiétante dans la région de Fès-Meknès depuis plusieurs années. Avec un taux de remplissage qui varie entre 21,4% et 69%, les barrages enregistrent en effet, les niveaux les plus faibles depuis plusieurs années, rapportent Les Inspirations Éco.
Ainsi, le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, a lancé deux programmes d’envergure, afin d’améliorer les ressources en eau. Le premier, du nom du « Programme national 2020-2027 d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation », a été présidé le 13 janvier 2020 par le roi Mohammed VI, nécessitant un budget global de 115,4 MMDH, dont 12 MMDH seront consacrés à la Région Fès-Meknès. Le deuxième, dénommé « Programme national de l’eau 2020-2050 », bénéficiera d’un budget d’environ 380 MMDH. Selon le ministère, ces deux initiatives devraient permettre d’atteindre à terme, une capacité de stockage de 32 MMm3 d’eau, contre 18,5 MMm3 actuellement.
Au total, 2 barrages, dont 4 classés dans la catégorie des barrages à « Forte contenance » seront érigés dans cette région pour une enveloppe de 6,7 MMDH, a estimé le ministère. Ces réalisations permettront, « une amélioration des ressources en eau de la région à hauteur de 1 287 MMm3 », affirment les autorités compétentes. À l’horizon 2027 qui marquera la fin du programme, la capacité de stockage du bassin du Sebou va passer de 5 549 Mm3 à plus de 8 MMm3, assure-t-on.
La réalisation de ces barrages sera d’une grande utilité car, ce sont 6,2 millions d’habitants, dont 30% vivant dans la zone de la plaine du Saïss regroupant les villes de Fès, Meknès et une dizaine de centres urbains qui en profiteront.
D’une superficie de 40 000 km2, le bassin du Sebou qui renferme 30% des ressources en eau de surface et 25% du potentiel des eaux souterraines du Maroc apporte une plus-value importante à l’économie du Royaume. Ici notamment, en dehors de l’industrie agroalimentaire constituée de l’huile d’olive (60% de la production nationale) et du sucre (50%), on relève également plusieurs activités agricoles importantes sur 1,8 million d’hectares, dont 357 000 ha irrigués, indique la même source, ajoutant que le bassin connaît, par ailleurs, une activité industrielle très développée avec des unités qui sont de nature à compromettre sa survie.
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