Fatima est arrivée en 2014 à Torroella de Montgrí (Gérone), une petite ville de 11 000 habitants où elle vivait et travaillait dans le secteur de la restauration. La quarantenaire d’origine marocaine a été retrouvée morte dimanche, au volant d’un véhicule. Elle avait plusieurs marques de coups de couteau sur le corps, ce qui a conduit les Mossos d’Esquadra à ouvrir une enquête pour homicide.
Des sources proches du dossier ont confié à Ara.es que la piste du crime sexiste est envisagée, au stade actuel de l’enquête. Pourtant, la victime n’a jamais porté plainte contre son compagnon qui est toujours recherché, fait savoir le tribunal supérieur de justice de Catalogne. Des sources municipales affirment aussi n’avoir pas noté une intervention des services sociaux auprès de Fatima en tant que victime de violence conjugale.
À lire : Espagne : émoi après le décès d’une Marocaine poignardée à mort par son ex-mari
Les proches de la Marocaine ont signalé sa disparition aux Mossos d’Esquadras samedi, après avoir tenté en vain de la joindre sur son téléphone portable. Finalement, ils ont réussi à localiser le téléphone, ce qui a permis aux Mossos de retrouver Fatima dans la voiture près de l’embouchure du Ter. Une autopsie est en cours pour déterminer la cause exacte du décès.
Selon les mêmes sources, Fatima vivait avec son fils adulte à Torroella. La mairie a annoncé la triste nouvelle à un de ses frères qui ne réside pas dans la ville et l’a assuré d’ores et déjà de son « aide et soutien », a indiqué lundi Jordi Colomí, le maire de Torroella, condamnant par ailleurs ce crime. Le conseil communal a décrété deux jours de deuil officiel dans la ville. Si la thèse du crime sexiste est confirmée, Fatima en serait la première victime de l’année 2024.