Le juge d’instruction en charge de l’affaire, Joaquín Gadea, a ordonné cette expertise médicale afin de déterminer si l’accusé est coupable ou non de ces crimes. Cet examen médico-légal se déroulera dans le respect du droit à la défense du Marocain et avec son consentement préalable, assure le juge qui a sollicité deux médecins de la clinique médico-légale de l’Audience nationale pour procéder à l’examen psychiatrique du prévenu.
À lire : Prison requise pour le Marocain qui a tué un prêtre à Algésiras
Après avoir entendu Yassine Kanjaa devant le tribunal, le juge Gadea a ordonné son placement en détention provisoire sans caution pour les crimes de meurtre et de blessures à des fins terroristes, d’autant que les actes du Marocain contre des prêtres de l’Église catholique peuvent être qualifiés d’attaque djihadiste. Considérant la concordance des déclarations de l’accusé à la police et devant le tribunal, à quelques contradictions près, le magistrat a conclu que Yassine était conscient de ses actes et de leurs conséquences.
À lire : Algésiras : appel à la coexistence après le meurtre d’un prêtre tué par un Marocain
Pour Gadea, le Marocain a délibérément choisi d’attaquer les prêtres dans l’intention de les tuer. Pour ces raisons, le magistrat a estimé qu’il a un profil de terroriste djihadiste « solitaire », vu qu’il n’est pas lié à une organisation terroriste. Un profil « instable », selon la police nationale qui précise que le jeune homme de 25 ans s’est radicalisé récemment. Différents appareils électroniques en cours d’analyse, divers documents et l’étui du couteau utilisé lors de l’attentat, ont été saisis à son domicile.