La reconnaissance par les États-Unis sous l’administration Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara devrait être parachevée par la mise en œuvre de deux actions clés : l’ouverture d’un consulat américain au Sahara et la vente de drones armés MQ-9B au royaume, indiquent des sources au Congrès à La Vanguardia. Mais depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche, ces actions peinent à se concrétiser.
À lire : Sahara : la position des États-Unis reste inchangée
Pour la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, ces projets manquent de pertinence. Un consulat au Sahara, précisément à Dakhla, une zone où l’activité économique est quasi inexistante, n’aurait pour seule mission que d’exister et de confirmer la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, estime la commission qui bloque depuis près de cinq mois la mise en œuvre de ce projet. De même, la commission considère que la vente des drones MQ-9B au Maroc, promise par Donald Trump au roi Mohammed VI, ne devrait pas être aussi autorisée, car il s’agit d’une technologie très avancée et mortelle.
Pour toutes ces raisons, certains démocrates invitent Joe Biden à ne pas respecter ces accords. En février, 27 sénateurs démocrates comme républicains avaient déjà saisi le président américain pour lui demander de révoquer la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Ce qui permettra de mettre fin à la perception d’une certaine continuité entre l’administration Trump et celle Biden en matière de politique étrangère au Maghreb et au Moyen-Orient. Pourtant, il existe « des différences importantes et très profondes », rectifie Ned Price, le porte-parole du département d’État.
« L’impact des politiques de Donald Trump suscite des inquiétudes et nous sommes engagés au côté du président Joe Biden pour les prochaines étapes », ont déclaré les mêmes sources.