Le mode de vie des Marocains, leurs habitudes, le degré de leur attachement à la religion, leur vie sociale et professionnelle, ..., tout est passé au peigne fin. Même leurs domiciles font l’objet de perquisitions à l’insu de leurs occupants, dont l’intimité alimente les dossiers de la police de New York.
Un de ces rapports parle par exemple d’un Marocain propriétaire d’une sandwicherie près d’une mosquée et qui ferme sa boutique tous les vendredis à l’heure de la prière.
Les magasins, les restaurants, les coiffeurs, ..., fréquentés par les MRE sont aussi connus de la police, qui s’intéresse même aux détails les plus routiniers de cette communauté, photos à l’appui.
Khalid Chekraoui, expert en relations internationales cité par le quotidien Akhbar Al Yaoum, explique pour sa part que les américains perçoivent le Marocain, qu’il soit à Rabat ou à Washington, comme un phénomène social spécial, le terrorisme n’étant pas l’unique raison qui anime la CIA, d’après lui.
Le programme baptisé "L’initiative marocaine", fait partie d’un vaste chantier lancé par la CIA à l’époque de l’ancien président américain George Bush (2001-2009), ayant pour but l’espionnage des différentes communautés musulmanes établies aux Etats Unis.
D’après des responsables américains "L’initiative marocaine" aurait été lancée directement après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, qui avaient fait 45 morts, dont douze kamikazes, et une centaine de blessés.