Le gouvernement espagnol évite d’accuser sans preuves le Maroc d’être derrière l’espionnage à l’aide du logiciel Pegasus des téléphones du président Pedro Sanchez, de la ministre de la Défense, Margarita Robles, et du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska.
La porte-parole du gouvernement, Isabel Rodríguez, a déclaré mardi au sortir du conseil des ministres que l’Exécutif a déjà saisi la justice de cette affaire et ne se prononcera sur le sujet que lorsque les faits « seront prouvés », fait savoir Europa Press.
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La ministre répondait ainsi à la question de savoir si le gouvernement envisageait de demander des explications au Maroc sur ces attaques, vu que les dates auxquelles elles se sont produites coïncident avec le début de la longue et grave crise diplomatique ouverte entre les deux pays après l’accueil de Brahim Ghali, le chef du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño.
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« Le gouvernement n’a rien à cacher et fait confiance à la justice pour découvrir qui se cache derrière cet espionnage », a soutenu la porte-parole qui a rappelé que le gouvernement a aussi déposé mercredi une autre plainte contre X devant l’Audience nationale pour le piratage du téléphone de Fernando Grande-Marlaska, après celle déposée le 2 mai concernant l’espionnage de Sanchez et de Robles.