Le Maroc aurait espionné de responsables espagnols, dont le président du gouvernement Pedro Sanchez, la ministre de la Défense, Margarita Robles, et l’ex-cheffe de la diplomatie espagnole Arancha González Laya, à l’aide du logiciel israélien Pegasus. Une enquête est en cours pour faire la lumière cette affaire.
Encore de nouvelles accusations d’espionnage contre le Maroc. Selon l’enquête de Forbidden Stories et de ses partenaires dont le journal The Guardian, plus de 200 numéros espagnols ont été ciblés par un client de la société israélienne NSO group, le Maroc, en vue d’une possible infection de leurs téléphones par le puissant logiciel espion Pegasus. Ces révélations ont été faites après que la Cour suprême (Espagne) a ouvert une enquête sur comment les téléphones du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et celui de la ministre de la Défense, Margarita Robles, ont été piratés, à l’aide du logiciel israélien Pegasus en mai et juin dernier.
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Lundi, le gouvernement espagnol s’est, lors d’une conférence de presse, refusé à accuser un pays ou une organisation d’espionnage. Félix Bolaños, ministre de la Présidence s’est juste, lors d’une conférence de presse, contenté de dénoncer des « intrusions extérieures, c’est-à-dire étrangères aux agences de l’État et illégales, c’est-à-dire réalisées sans autorisation judiciaire ». Mardi, un juge de l’Audiencia Nacional espagnole a annoncé l’ouverture d’une enquête sur « la découverte d’une éventuelle infraction et la révélation de secrets » relatives à l’utilisation de Pegasus pour infecter les appareils de Pedro Sánchez et Margarita Robles. Le téléphone d’Arancha González Laya, ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères aurait été, lui aussi, piraté à l’aide du logiciel israélien Pegasus.
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L’enquête de Forbidden Stories et de ses partenaires dont The Guardian, Le Monde a révélé que les services de renseignement marocains avaient ciblé 10 000 numéros essentiellement marocains, algériens et français, en vue d’une surveillance potentielle. Des accusations rejetées en bloc par le Maroc.