Pegasus : l’Espagne évite d’accuser le Maroc
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L’analyse du téléphone du ministre de l’Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, a révélé qu’il a été espionné avec Pegasus les 7 et 26 juin 2021, en pleine crise avec le Maroc, et que plus de 6 Go de données y ont été extraites.
Les soupçons pèsent de plus en plus sur le Maroc au sujet de l’espionnage des membres du gouvernement espagnol et de son chef, Pedro Sanchez. Après Pedro Sanchez, Margarita Robles, la ministre de la Défense, Arancha Gonzales Laya, l’ancienne ministre des Affaires étrangères, le Centre national de renseignement (CNI) a confirmé que le téléphone du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a été aussi piraté à deux reprises à l’aide de Pegasus, le 7 et le 26 juin, en pleine crise avec le Maroc, fait savoir El Correo.
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Plus de 6 Go de données ont été extraits du téléphone de Marlaska le 7 juin, un volume bien plus important que les 2,7 Go de données extraits du téléphone du président Sanchez les 19 et 31 mai. Ensuite, 400 Mo de données ont été extraits du téléphone du ministre de l’Intérieur le 26 juin, date à laquelle le téléphone de Margarita Robles a été également piraté. Par ailleurs, le téléphone du ministre de l’Agriculture, de la pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a aussi subi une « tentative manquée » d’espionnage avec Pegasus dans la même période, a annoncé ce mardi la porte-parole du gouvernement, Isabel Rodríguez.
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Depuis l’été 2021, plus aucun téléphone des membres du gouvernement n’a subi de « piratage avec Pegasus », a assuré Rodríguez, indiquant que l’Exécutif a porté plainte contre X devant l’Audience nationale pour l’espionnage de Marlaska et Planas, comme il l’a fait pour Sanchez et Robles. La porte-parole de l’Exécutif espagnol a évité de désigner le Maroc comme l’auteur de ces espionnages, se limitant à affirmer que la justice est déjà saisie et fera toute la lumière sur ce dossier.
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