Espagne : hausse des demandes d’extraditions de la part du Maroc
Le nombre de mandats d’arrêt et de demandes d’extraditions a augmenté en Espagne de 41 % en 2021 par rapport à 2020. Le Maroc est l’un des principaux demandeurs.
Le conseil des ministres espagnol a donné son accord aujourd’hui pour l’extradition de Mohamed Said, ressortissant espagnol réclamé par le Maroc pour appartenance à une organisation terroriste.
Le Maroc reproche à ce présumé djihadiste, disposant également de la nationalité marocaine, d’être à la tête d’une cellule terroriste ayant fait allégeance au groupe de l’Etat islamique. Concrètement, il lui est reproché de recruter des volontaires et de les envoyer en Irak et en Syrie.
Actif dans la région de Nador et de l’enclave espagnole de Melilla, l’homme est également suspecté d’avoir perçu des fonds pour financer des voyages de futurs djihadistes vers des camps entraînements.
Incarcéré depuis le 28 septembre dernier, Mohamed Said pourrait être extradé au Maroc après un long processus judiciaire. En théorie, en Espagne, il est impossible d’extrader un citoyen détenant la nationalité espagnole, mais une loi de 1985 permet d’exclure les personnes accusées d’avoir obtenu la naturalisation avec une intention frauduleuse. Ce sera donc à la justice d’examiner si cette affaire peut entrer dans le cadre cette loi.
Aller plus loin
Le nombre de mandats d’arrêt et de demandes d’extraditions a augmenté en Espagne de 41 % en 2021 par rapport à 2020. Le Maroc est l’un des principaux demandeurs.
La chambre criminelle de l’Audience nationale a ordonné l’extradition vers le Maroc d’un jeune homme originaire de Nador, arrêté à Ceuta en août dernier pour trafic de cocaïne.
Ces articles devraient vous intéresser :