En Espagne, la main-d’œuvre marocaine s’impose dans l’hôtellerie
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Le propriétaire d’un bar en Espagne aurait reçu une note manuscrite anonyme dans laquelle il lui est exigé de licencier son personnel étranger, notamment marocain, et de ne recruter que des personnes d’origine « espagnole ou occidentale ».
« Je ne sais pas si vous pouvez comprendre la lettre dans son intégralité, mais d’après le collègue qui me l’a envoyée, c’est une lettre dans laquelle ils menacent le propriétaire de licencier tous les migrants qui travaillent dans l’entreprise s’il ne veut pas être dénoncé », écrit l’utilisateur @SoyCamarero dans une publication sur X (ex-Twitter), accompagnée de deux photos de la lettre.
« Mon cher monsieur, veuillez licencier tous les migrants étrangers et les remplacer par du personnel espagnol ou occidental », peut-on lire dans la lettre qui menace le patron de l’établissement de le dénoncer « aux impôts, à l’inspection du travail et de la sécurité sociale » et qu’il pourrait se voir infliger « des amendes de plusieurs millions et des peines de prison ».
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L’expéditeur anonyme va jusqu’à fixer des exigences quant à la nationalité des travailleurs. « Note 1 : nous n’acceptons pas les migrants étrangers naturalisés espagnols, ni leurs enfants nés en Espagne. Note 2 : pas de Roumains, de Bulgares, de Subsahariens, de Sud-Américains, de Latino-Américains, de pays musulmans ou originaires du Maroc, du Pakistan ou de Chine », est-il indiqué.
La lettre a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux. Les internautes demandent l’ouverture d’une enquête pour identifier l’auteur anonyme et le condamner pour crime de haine.
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