L’offre immobilière partout au Maroc serait abondante et les prix abordables, selon les professionnels et les notaires. La réalité est pourtant toute autre.
Sur les 800.000 Marocains vivant en Espagne, 282.600 sont au chômage depuis au moins un an, soit près de 50% des actifs. Ces Marocains, dont 133.000 ne touchent plus aucune prestation sociale, se retrouvent exclus de la société et pourraient retourner massivement au Maroc afin de fuir la crise économique présente en Espagne depuis 2008.
Ces Marocains sans ressources et sans emplois, sont de plus en plus exposés à des actes xénophobes et à des pratiques discriminatoires, révèle une étude de l’institut espagnol Colectivo Loé, menée pour le compte du Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME).
L’enquête nous apprend également que le chômage touche 183.200 hommes et 99.400 femmes. Ces MRE n’ont souvent pas les moyens de rentrer définitivement au Maroc, où ils ne sont pas forcément les bienvenus.
Quelque 68,8% des jeunes d’origine marocaine âgés de 16 à 24 ans, étaient au chômage en Espagne en 2011, contre 60% en 2009, souligne l’étude qui prédit la naissance d’une génération d’immigrés perdus, ainsi que la recrudescence de cas d’exclusion et de conflits sociaux.
Les transferts d’argent vers leur pays d’origine, ont par conséquent chuté de 33% entre 2007 et 2010, d’après des données de la Banque d’Espagne. En 2010, ces transferts étaient estimés à 295 millions d’euros, contre 299 millions d’euros en 2009.
Véritables boucs émissaires de la crise en Espagne, comme un peu partout en Europe, nombreux sont ceux qui optent pour un retour définitif au Maroc. D’autres se retrouvent pris au piège dans un pays qui n’arrive pas à redresser son économie, malgré des mesures d’austérité draconiennes.
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