France : l’époux d’une Marocaine en prison pour violences conjugales
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Le tribunal correctionnel de Pampelune (Navarre) a condamné un Marocain à 4 ans et 8 mois de prison et au paiement de 2 500 euros de dommages-intérêts pour violences envers sa femme.
Le Marocain et la victime se sont mariés en avril 2016 et une fille est née de cette union en septembre 2018. Tout allait bien jusqu’à ce que l’accusé régularise sa situation en Espagne, explique le parquet dans l’acte d’accusation, précisant que c’est à partir de ce moment que son comportement envers sa femme a changé. Il lui proférait des injures, lui faisait subir des violences diverses « de façon régulière » et lui reprochait de ne pas adopter un style vestimentaire typiquement marocain.
Dans sa décision, le juge évoque quatre faits avérés de violences subis par la victime. D’abord, le 10 septembre 2016, date à laquelle la victime a annoncé à son mari qu’elle était enceinte. Surpris par la nouvelle, le Marocain s’est absenté toute la journée et, à son retour, a poussé la victime au sol et lui a porté « plusieurs coups de pied dans le ventre et sur tout le corps », lui signifiant qu’il ne voulait pas avoir d’enfant avec elle.
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Ensuite, fin 2017, après une dispute, il a attrapé la victime par le cou, lui a donné une gifle et des coups de pied. Puis, le 1ᵉʳ février 2020, après une nouvelle dispute, il lui a proféré des injures, l’a attrapée par la jambe, et lui a donné des gifles à plusieurs reprises. Enfin, lors d’une énième dispute fin mai 2020, la femme reprochant au mis en cause sa faible « implication dans les tâches ménagères », ce dernier l’a violemment saisie par le bras et cogné sa tête contre le mur.
La victime n’a consulté aucun médecin après toutes ces agressions et présente « des symptômes dépressifs et anxieux », souligne le parquet. Pour le juge, le témoignage de la victime est « sincère » et ne laisse transparaître aucune exagération ou simulation. C’est pourquoi, en plus de la peine privative de liberté, il a interdit au Marocain de s’approcher de la victime à moins de 300 mètres et de communiquer avec elle pendant 13 ans. Le mis en cause a fait appel de cette condamnation devant le tribunal de Navarre. Une fois la décision de ce tribunal connue, il sera expulsé d’Espagne et ne pourra y revenir avant six ans.
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