Dans cette première affaire de « fake news » discriminant des mineurs jugée en Espagne, le mis en cause est accusé d’un délit contre les droits fondamentaux et les libertés publiques. En dehors de la fausse vidéo sur le mineur marocain, il avait déjà publié d’autres commentaires xénophobes et des symboles ultras sur son compte Twitter, rapporte 20minutos.
L’accusé était « mû par son animosité et son rejet des migrants d’origine marocaine » lorsqu’il a publié le 1ᵉʳ juillet 2019 une vidéo qui, selon lui, correspondait à un viol survenu quelques jours plus tôt à Canet de Mar (Barcelone), a précisé le parquet dans l’acte d’accusation.
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« Voici la vidéo du mineur marocain de Canet de Mar, ceux à qui nous allons donner le peu de nos ressources jusqu’à leurs 23 ans, les enfants de Pedrito Piscinas… Ces fous et ces troupeaux de Marocains n’apparaîtront pas dans les médias », a tweeté l’accusé en légende de la vidéo de 45 secondes qui a été déjà visionnée 21 900 fois.
Cette vidéo n’avait rien à voir avec l’agression survenue à Canet de Mar. Il s’agissait plutôt d’une vidéo d’une violente agression sur une femme en Chine qui avait été diffusée par les autorités chinoises afin d’identifier l’auteur grâce à la collaboration des citoyens.