Les produits offerts par la région séduisent les amateurs de dépaysement. Les niches désert, oasis et thermalisme attirent une clientèle très diversifiée. La production cinématographique est aussi un levier pour le secteur. « Cette diversité attire non seulement différents types de touristes mais également de plus en plus d’investisseurs », confirme Majid Laâbab, délégué du tourisme à Errachidia.
Ainsi, pour l’année qui s’achève, plus de 18 établissements d’une capacité de 712 lits ont été réalisés. Cela représente des investissements de 10 millions de DH et la création de 225 emplois directs. Ces réalisations contribuent à renforcer la capacité d’hébergement existante. Cela permet aussi de générer des emplois dans cette région qui table sur le tourisme pour assurer son développement.
La province se projette d’ailleurs dans la vision 2010 à travers le développement du tourisme rural et le programme Madaa. « La mise en place du pays d’accueil touristique désert et oasis a pour objectif de répondre à la demande de la clientèle nationale et étrangère. Il s’agit surtout d’organiser l’offre et d’améliorer le service », ajoute Laâbab. En clair, il est question de structurer et valoriser un véritable produit touristique rural. Le projet est en cours de validation dans les services du ministère de tutelle. Par ailleurs, une autre convention est à l’étude pour le lancement du pays d’accueil touristique (PAT) du Haut-Atlas oriental.
Dans le cadre du développement du tourisme interne, le lancement de l’opération « Sahara » a eu un impact positif sur la fréquentation touristique au niveau des établissements d’hébergement classés dans la province d’Errachidia. « Cette action, qui s’inscrit dans le cadre d’un programme de partenariat entre l’ONMT et des agences de voyages marocaines, a pour objectif de booster le secteur dans les régions d’Errachidia, Ouarzazate et Zagora. Des packages spécifiques sont prévus pour les touristes nationaux », annonce Laâbab. Les professionnels tablent aussi sur les résultats de l’étude du Programme de développement régional du tourisme (PDRT) de Meknès-Tafilalet. Lancée par le Conseil régional du tourisme, celle-ci devrait permettre de repositionner la destination et favoriser la mise en place de dessertes aériennes pour désenclaver la région.
L’Economiste - Rachida Bami