Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres envisagerait de nommer l’ancien Premier ministre roumain, Petre Roman comme prochain envoyé spécial de l’Organisation pour le Sahara. Un choix non encore confirmé qui soulève déjà de vives polémiques en Algérie.
Petre Roman va-t-il remplacer l’ancien président allemand Horst Köhler qui a renoncé à son poste d’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental en mai 2019 ? À New York, les rumeurs courent sur la désignation du prochain envoyé spécial de l’organisation. L’Algérie voit d’un mauvais œil cette désignation non encore confirmée.
Le journal algérien El Watan explique les raisons. Il est reproché à M. Roman d’être un fervent défenseur de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Celui-ci a participé à plusieurs reprises au Forum de Crans Montana, tenu chaque année à Dakhla. Autre reproche : les prises de parole de l’ancien responsable roumain en faveur "des thèses coloniales marocaines". En clair, il lui est reproché son tropisme marocain.
De l’avis de certains spécialistes du dossier du conflit du Sahara, nommer l’ancien Premier ministre romain serait une manière de soutenir le Maroc qui a, de tout temps, proposé un plan d’autonomie contre la volonté indépendantiste du Polisario, protégé de l’Algérie. Les États-Unis, un des pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ont d’ailleurs reconnu la marocanité du Sahara en échange de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Une reconnaissance qui continue de susciter de vives réactions.