Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, a déclaré vendredi que le montant des amendes pour trafic de drogues et autres délits, en attente de recouvrement par l’administration des douanes, est estimé à 800 milliards de dirhams.
Le Maroc veut amplement tirer profit de ses atouts, en combinant l’exploitation de ses gisements à sa position géographique entre deux grands marchés consommateurs de l’énergie électrique : l’Espagne et l’Algérie. « Notre stratégie vise à consolider l’ONE (Office national de l’électricité) en tant qu’organisme régional leader », souligne Tayeb Amergoud, directeur Environnement et Renouvelable à l’Office.
Et, le secteur des énergies renouvelables offre une opportunité de premier plan pour renforcer l’intégration régionale. Selon Amergoud qui a participé au Conseil mondial de l’énergie éolienne tenu le 24 septembre à Bruxelles, « le budget du plan de développement des énergies renouvelables est estimé à 25 milliards de DH. Budget à mobiliser sur cinq années ». La réalisation de ce programme se fera par le biais de partenariats avec le privé, est-il précisé. Avec à la clé des mécanismes de financement innovants.
En fait, il s’agit de la production à l’horizon 2012 de 1000 MW à partir de l’éolien et de 500 MW d’électricité à base du solaire dans le cadre du projet Chourouk. L’objectif étant de porter la part du renouvelable de 4% actuellement à 10% en 2012. Même si les 500 MW du solaire ne seront produits qu’en 2015. Mais parallèlement, le projet de technopole d’Oujda dont la convention a été signée le 4 juillet dernier, devant le Roi, devrait sonner le véritable décollage de l’industrie des énergies renouvelables.
L’ONE, qui est très impliqué dans la technopole, « a introduit la condition d’intégrer 35% de la valeur ajoutée locale dans les projets de production de l’énergie solaire. C’est donc un bon point de départ. D’autant plus que le potentiel est considérable. Il s’élève à 6000 MW, rien que sur les sites étudiés. Alors qu’il est de 25.000 MW sur l’ensemble du territoire selon une bonne répartition à même d’assurer l’alimentation des régions non connectées au réseau. Le solaire recèle aussi un gisement confortable. Le Maroc dispose d’un ensoleillement de 3000 heures/an. Ce potentiel, jugé d’importance particulière, se trouve dans les régions mal desservies en réseau et capacités de production électriques. Et, le coût s’avère de 9% inférieur au prix de référence.
Pourquoi ne pas augmenter davantage la part du renouvelable dans le bouquet énergétique ? « Le coût encore relativement cher de la technologie », fait remarquer Amergoud. Sans perdre de vue le phénomène d’intermittence qui caractérise les sources. Le vent tout comme le soleil n’affichent pas une présence permanente. Autrement dit, développer des capacités plus importantes revient à installer en parallèle des procédés et des moyens de stockage.
Source : L’Economiste - A. G.
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