La France fait pression sur le Maroc pour accueillir des fichés S
Le Maroc poursuivra sa coopération en matière d’expulsion des fichés S de la part de la France. L’assassinat du professeur d’histoire devrait accélérer les expulsions.
Manifestation devant la mairie de Béziers. Photo : Le Monde
En 2015, sur France 2, le Maire de Béziers a déclaré qu’il scolarisait 64,6 % d’élèves musulmans dans les écoles de la localité. Une enquête avait été ouverte, suite à cette déclaration de Robert Ménard. Une affaire qui, quatre ans après, s’est soldée par un non-lieu
"La justice a dû se rendre à l’évidence : la ville de Béziers et son Maire ne constituent pas et n’ont jamais constitué des fichiers, de quelque nature que ce soit, des enfants scolarisés", a déclaré la ville de Béziers dans un communiqué par lequel, elle a fait part du non-lieu prononcé par la justice. Le communiqué parle d’une procédure infâmante à l’encontre de Robert Ménard, qui aura duré quatre ans.
En effet, lorsqu’il déclarait en 2015 sur une chaîne de télévision connaître classe par classe le nom des élèves musulmans, il était loin d’imaginer qu’une enquête serait ouverte à son encontre pour "tenue illégale de fichiers en raison de l’origine ethnique".
Qu’après avoir perquisitionné la Mairie, la justice avait auditionné Robert Ménard qui avait affirmé procéder à un "comptage manuel" à partir de la consonance des prénoms et n’avait aucune base de données consacrée à ce sujet.
La procédure avait été classée sans suite, mais SOS Racisme l’avait relancée dans la foulée, en déposant une plainte avec constitution de partie civile. C’est cette action judiciaire qui vient de se solder par un non-lieu.
Aller plus loin
Le Maroc poursuivra sa coopération en matière d’expulsion des fichés S de la part de la France. L’assassinat du professeur d’histoire devrait accélérer les expulsions.
Ces articles devraient vous intéresser :