
Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »
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L’annulation de la Fête du sacrifice au Maroc est un coup dur pour le secteur de l’élevage espagnol, durement secoué par une grave crise ces dernières années, laquelle a contraint de nombreux producteurs à abandonner leurs activités en raison d’un manque de rentabilité.
Les éleveurs d’ovins espagnols comptaient sur la célébration de l’Aïd al Adha au Maroc pour se remettre de la crise. Mais hélas ! Dans un message rendu public le 26 février, le roi Mohammed VI a invité les Marocains à s’abstenir de célébrer l’Aïd al-adha cette année en raison de la sécheresse persistante qui frappe le royaume depuis six ans, entrainant une réduction de 38 % du bétail national.
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La mesure vise à soulager les familles marocaines dont le pouvoir d’achat s’est considérablement affaibli ces dernières années du fait de l’inflation généralisée des prix des produits de première nécessité et du transport. « Son accomplissement dans ces conditions difficiles est susceptible de porter préjudice à de grandes parties des fils de Notre peuple, particulièrement ceux à revenu limité. », indique le message royal.
C’est la première fois que Mohammed VI appelle à l’annulation de l’Aïd al-adha depuis son accession au trône en 1999, et la quatrième fois dans l’histoire du royaume. Selon les données du ministère marocain de l’Agriculture, environ 490 000 agneaux ont été importées d’Espagne pour l’Aïd al-adha en 2024.
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Cette annulation est un revers, « même si les relations avec le Maroc resteront essentielles pour l’avenir du secteur espagnol de la viande », s’alarme auprès d’El Mundo José Friuls, le directeur de l’Association espagnole des professionnels du secteur de la viande (Anafric). « Il y a de moins en moins d’agneaux et c’est pour cela que les prix augmentent pour le consommateur », déplore Antonio Punzano, éleveur d’ovins et de caprins dans la Sierra Morena (Jaén).
« La sécheresse dont nous avons souffert jusqu’à cette année et les coûts de production élevés, y compris les coûts de main-d’œuvre, ont mis le secteur de l’élevage dans une situation critique », explique pour sa part Ángel García Blanco, président d’Asaja Extremadura à Cáceres, appelant les autorités à accorder des subventions aux professionnels du secteur.
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