"Avant ces élections, il y a eu d’importants défis à la liberté de la presse", a affirmé la présidente de la "mission internationale préliminaire d’évaluation des élections législatives" du 7 septembre, Frances Fitzgerald.
Elle a cité notamment la saisie récente des hebdomadaires TelQuel et Nichane et le procès le 24 août de leur directeur Ahmed Benchemsi pour "manque de respect dû au roi", ainsi que la condamnation en janvier à des peines de prison avec sursis de l’ex-directeur de Nichane et d’une journaliste pour un numéro spécial sur les blagues concernant la religion, le sexe et la politique.
Au début de l’année aussi, un autre magazine, Le Journal Hebdomadaire, s’était vu infliger une amende de 350.000 dollars pour diffamation à propos d’un article sur le Sahara.
"Même si aucun de ces cas n’est directement lié à la couverture des élections (...), ce changement d’environnement peut avoir un effet négatif sur un large débat politique qui est un objectif majeur pour renforcer les institutions", a précisé Mme Fitzgerald, sénatrice irlandaise, dans un rapport rendu public jeudi.
Cette mission a été organisée par le National Democratic Institute for International affairs (NDI), une organisation non gouvernementale basée à Washington présidée par l’ancienne secrétaire d’Etat démocrate Madeleine Albright. L’objectif du NDI est de renforcer la démocratie à travers le monde.
Pour la première fois dans l’histoire du Maroc, une cinquantaine d’observateurs étrangers vont superviser les élections législatives, les deuxièmes à être organisées sous le règne de Mohammed VI après celles de 2002.
AFP