La participation des Marocains du Monde aux élections est un « droit constitutionnel, nécessitant des garanties juridiques pour la pratique de ce droit », a revendiqué Abdellah Boussouf, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), lors de la 98ᵉ rencontre diplomatique organisée par la Fondation diplomatique à Rabat. Une quarantaine d’ambassades étrangères accréditées au Maroc, ainsi que des représentants d’organisations mondiales ont pris part à cette réunion.
Tous les partis politiques marocains sont d’accord sur la nécessité de la participation des MRE aux élections, a indiqué Boussouf, bien que les échanges pour la concrétisation de ce droit constitutionnel ne soient pas encore concluants, fait savoir Atlasinfo. Pour Boussouf, la migration est indispensable pour l’équilibre et la stabilité du monde, elle permet le dialogue et le rapprochement entre les religions, les cultures et les peuples.
Aussi, les migrants du Maroc, de la Turquie et de la Grèce ont-ils fait preuve d’un grand soutien dans le développement du vaccin anti-Covid. Dans ce même sillage, la diaspora marocaine a été d’une grande utilité à travers les actions sociales et humanitaires menées dans les pays de résidence, de même que les importants transferts d’argent effectués durant la pandémie.
Durant cette période, alors que les transferts d’argent émis par les migrants à travers le monde ont chuté de 20 %, ceux des Marocains du Monde ont grimpé de 5 %, soit près de 70 milliards de dirhams en 2020, ont révélé les études du Fonds monétaire international (FMI). En ce qui concerne les efforts déployés par le Maroc dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme chez les migrants, Boussouf a précisé que le royaume est en mesure de faire face aux idées extrémistes, nihilistes et terroristes, à travers l’appel à l’élaboration d’un modèle de religiosité fondé sur trois grands piliers à savoir : la connaissance, un projet religieux rationnel avec un esprit critique et une dimension spirituelle.