Cette journée d’étude sur la crise migratoire initiée par le PJD a permis à l’ex-ministre de désapprouver une fois encore, l’attitude des autorités espagnoles qui joueraient à un jeu dangereux sur la question du Polisario, dénonçant le soutien de plusieurs hommes politiques aux groupes séparatistes.
L’Espagne doit laisser de côté les discours de haine et d’incitation à l’hostilité venant de certaines personnes encadrées et dirigées par l’extrême droite et promouvant une vision hostile contre le Maroc.
Au cours de ces assises, Mustapha El Khalfi a rappelé que Sebta et Melilla sont historiquement et sociologiquement marocaines, évoquant la question de rétrocession. Une rétrocession certes sous conditions mais qui pourrait être menée à son terme à cause des nouvelles mutations qu’enregistre le royaume.
« L’Espagne est consciente que le Maroc connaît d’importantes mutations qui lui donnent le droit de demander la rétrocession de Sebta et Melilla », a-t-il déclaré. Il cite la délimitation des frontières maritimes marocaines et la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les États-Unis, sans oublier que le royaume peut désormais utiliser l’armement américain sur l’ensemble de son territoire.
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Par ailleurs, Mustapha El Khalfi rassure que la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les États-Unis ne changera pas, en raison des clauses de l’accord tripartite signé avec Israël. Le PJD invite le Maroc à rester vigilant, car l’administration américaine reçoit des pressions pouvant le détourner de ses engagements vis-à-vis du royaume.